Vue d’ensemble
À l’origine
Élément majeure de Dragon Ball, le Ki tire ses origines dans le chinois « Qì » (氣 / 气 (炁)) [à prononcer « tchi » en chinois] et dans le Taoïsme. Ce mot signifie « vapeur », « exhalaison », « fluide », « influx », ou encore « énergie ».Le terme le mieux adapté est encore celui « des souffles », concept essentiel de la culture chinoise. Dans cette approche spirituelle, le Qi englobe tout l’univers et relie les êtres entre eux ; dans un organisme vivant, il circule à l’intérieur du corps par des méridiens qui se recoupent tous dans le « centre des énergies » appelé « champ du cinabre » : « Seika Tanden » (臍下丹田) au Japon et « Dāntián » en Chine. Il est donc présent dans toutes les manifestations de la nature.
Ce concept n’a pas d’équivalent en occident, donc il est difficile de percevoir le sens profond de ce concept essentiel du premier coup. Ce qu’on pourrait comparer à « un flux » a donc été matérialisé pour Dragon Ball, car d’après l’auteur il fallait évidemment que cette énergie soit visible dans un manga.
Dans la cosmologie chinoise, le qì (气, âme), ou énergie vitale (元气, yuánqì ; mot-à-mot « souffle principal »), précède la scission binaire du yin et du yang, elle-même à l’origine des dix-mille êtres (万物, wànwù (10 000 êtres) signifiant tous les êtres) qui composent tous les êtres du monde.
On remarquera que le qì est à l’œuvre dans les règnes vivants, mais également dans le règne minéral : les nervures du jade, en particulier, sont considérées comme interagissant avec les veines du corps humain. Ainsi, le concept de qì est présent dans toutes les manifestations de la nature.
Dans les arts martiaux japonais, le Ki est parfois associé à l’expression « Kokyu-ryokyu » (souffle-énergie) qui désigne le mouvement de respiration accordé à un mouvement martial. En d’autres termes, la concentration d’énergie du pratiquant dans un seul mouvement.
À partir de là on perçoit déjà l’idée de réunir toute l’énergie en un seul point, que l’on retrouve dans l’œuvre de Toriyama-sensei. Oui, ce concept est bien réel… et par ailleurs essentiel aux arts martiaux !
Cette énergie vitale et naturelle appelée Ki (気) dans Dragon Ball c’est pour Akira Toriyama, à la foi, la santé (元気, Genki), le courage (勇気, Yūki) et être sain (正気, Shōki).
Tous ces mots se composent du mot « Ki », et sont des composants de l’énergie que l’on retrouve dans Dragon Ball. Car pour Toriyama la force physique n’est rien comparée à cette autre forme d’énergie qui peut se développer et évoluer avec celui qui la possède.
Le corps a en effet des limites, et seul le Ki peut aider à surmonter les limites de l’humain.[4] C’est par ailleurs une idée très martiale. Si l’on peut concevoir qu’une personne puisse ressentir son Ki et le contrôler, on peut également concevoir que l’on puisse ressentir le Ki d’autres êtres vivants (à travers les mots « Kehai » 気配 (présence) ou « Kūki » 空気 (mouvement d’air) que l’on retrouve aussi dans Dragon Ball et qui sont également composés du mot/caractère « Ki » dans la langue japonaise courante).
Son utilisation et son contrôle permet l’élaboration de techniques et le développement de soi-même, la progression etc.
Lorsque des combattants réunissent leurs Ki, ils sont alors capables d’augmenter considérablement leur puissance, leur vitesse, leur endurance, ce qui peut alors infliger des dommages plus importants à l’adversaire. Normalement, plus le Ki s’accroît plus il est difficile de le contrôler. Le contrôle du Ki est donc également un concept important dans notre histoire.
Appellations
Dans la version anglaise de l’anime, le terme Ki est rarement utilisé. Les traducteurs ont bien souvent opté pour les termes « Sprit Energy » (énergie spirituelle) ou encore « Energy » (énergie). On retrouve à peu près les mêmes termes dans les autres pays, comme en France avec l’utilisation du terme « énergie vitale ».Toutefois, il est arrivé que le Ki soit remplacé par un nom, comme dans les adaptations des jeux vidéo. Dans le jeu Dragon Ball 3 : Gokū Den, le Ki est appelé W. Dans le film live, Dragon Ball Evolution, il est question d’airbending.
Apparence
Parfois transparent, dans l’œuvre originale, le Ki est souvent représenté par une aura ou une manifestation lumineuse. Cette manifestation lumineuse revêt tout un tas de couleurs différentes selon l’utilisateur de la technique. Dans l’anime la couleur (qui n’en n’est pas une) la plus communément visible est le blanc. Ensuite, on peut également voir des manifestations lumineuses bleues, jaunes, rouges, roses, violettes, vertes ou encore oranges.Ces couleurs varient selon l’utilisateur de la technique, la race, le type de technique utilisé, ou encore les spécificités du personnage comme la pureté de son cœur et d’autres paramètres. Un personnage au cœur maléfique, par exemple, aura plutôt tendance à être associé au violet ou au bleu foncé qui sont des couleurs froides et sombres, plutôt qu’à des couleurs lumineuses comme le orange qui se rapporte d’avantage à la gaieté.
Histoire
Chronologiquement, on pourrait dire que dans le monde des arts martiaux de Dragon Ball, le premier à introduire le terme de Ki dans l’histoire est Mutaïto. Dans l’épisode 129 de la série animée Dragon Ball, Son Gokū voyage dans le passé et rencontre celui qui fut le maître de Kamé Sennin et Tsuru Sennin.Celui-ci lui enseigne la manipulation du Ki. Le Ki est utilisé pour la première fois sous la forme de technique, dans le chapitre 014, lorsque Kamé Sennin exécute le Kamehameha qui détruit le mont Fry-pan.
Il réunit alors toute l’énergie de son corps pour la concentrer en un seul point et créer une vague d’énergie visible et destructrice. Ce passage marqua la naissance des attaques énergétiques dans Dragon Ball.
Utilisations
Les auras
La taille et le rayonnement des auras augmentent avec la concentration du Ki dans le corps. Les guerriers (à l’exception des humains artificiels) ont tous une limite de Ki que leur corps peut supporter.Mais cette capacité de Ki peut augmenter avec un entraînement physique et mental. Certaines techniques comme le Kaiōken augmentent rapidement la concentration de Ki à l’intérieur du corps, permettant à son utilisateur d’atteindre un niveau de force dépassant de loin ses limites habituelles, pour un court moment.
Dans l’anime, l’aura peut parfois être utilisé comme procédé comique. Comme par exemple dans l’épisode 109 de Dragon Ball Z, où Chichi, la femme de Son Gokū, s’énerve contre Maron et déploie alors une aura rouge très semblable à celle du Kaiōken. Bien que ressemblant à celle du Kaiōken, sa couleur rouge était probablement destinée à exprimer comiquement la forte colère de Chichi.
Dans le jeu vidéo Dragon Ball Z : Sparking! Meteor (Budokai Tenkaichi 3), des items appelés Aura Charge Items permettent de changer la couleur des auras des personnages lorsqu’on les équipes avec ceux-ci.
Cela permet également de donner une aura visible a des personnages qui n’en n’ont pas comme les humains artificiels, par exemple.
Il existe également des auras bioélectriques comme celle des Super Saiyan 2 et Super Saiyan 3 par exemple, ou encore celle de Perfect Cell. Dans l’anime, ces auras électriques sont placées assez aléatoirement sur de nombreux personnages sans adéquation aucune avec leur transformation ou leur force de combat.
Attaques à base de Ki
Dans Dragon Ball, les attaques qui projettent du Ki sont appelées Kikōha ou Enerugī-ha. Après avoir réuni assez de Ki dans un de ses membres, un guerrier est capable de lancer une vague de Ki qui peut blesser ou détruire l’adversaire.
Transformations
En fonction de leur patrimoine génétique, certains personnages sont capables de se transformer.Cependant, tous les êtres vivants ne sont pas capables de se transformer à volonté. Il y a des conditions nécessaires, comme les conditions environnementales par exemple pour les Saiyans, qui ont besoin de la pleine lune pour se transformer en singes géants (Oozaru). Ou encore des bouleversements émotionnels, toujours pour les Saiyans, qui sous l’effet d’une forte colère et d’un changement radical d’émotion peuvent se transformer en Super Saiyans .
En se transformant, une personne acquiert alors de nouvelles limites, qu’elles soient physiques ou mentales, qui bouleversent les limites régulières de la personne. Une transformation inclue également, assez souvent, une altération des capacités physiques et du Ki. La vitesse et l’endurance sont également des facteurs pouvant être modifiés par une transformation.
Dans Dragon Ball, la transformation la plus connue et la plus courante est la transformation en Super Saiyan. Celle-ci est accessible seulement à certains Saiyans et Saiyans hybrides (Terriens/Saiyans).
L’aspect négatif de la plupart des transformation est que le processus consomme de l’énergie. L’effet de cette perte d’énergie peut cependant être limité par l’entraînement.
Les transformations ne sont pas toujours destinées à des capacités croissantes. Certains êtres sont connus pour se transformer afin de limiter leurs capacités plutôt que de les accroître. C’est le cas de Freeza, par exemple, qui a été découvert la première fois sous une forme réprimée alors que son apparence véritable est celle de sa forme ultime.
Cell montre lui aussi une capacité similaire lorsqu’il inverse son évolution et régresse à l’état d’œuf pour rentrer dans la Time Machine de Trunks et ainsi pouvoir remonter dans le temps. Ceci lui a permit d’économiser de l’énergie durant le temps qu’il a fallut attendre l’arrivée des humains artificiels N°17 et N°18.
Les utilisateurs du Ki
Saiyans
Les Saiyans et leurs congénères hybrides sont naturellement aptes à manier le Ki. Ils n’ont généralement aucune difficulté à manipuler leur énergie et peuvent même évoluer pour être capables d’augmenter leur niveau d’énergie plusieurs fois pendant un combat, sans trop d’effort.Ils sont même amenés à le voir se développer avec leurs capacités à chaque fois qu’ils combattent ou qu’ils frôlent la mort.
Cependant, contrairement aux Nameks et aux Terriens, les Saiyans ne sont pas naturellement capables de détecter le Ki d’un autre individu.
C’est la raison pour laquelle ils utilisent les scouters. Mais, cette capacité de détection peut être acquise par l’entraînement.
Vegeta l’apprendra par lui-même après ses combats sur Terre, contre Son Gokū et les autres guerriers Z.
Il sera alors en mesure de sentir le Ki d’autrui, tandis qu’il se rend sur la planète Namek. Là-bas, il bat Kiwi, après l’avoir surpris avec sa nouvelle force de combat.
Nameks
Bien que les Nameks ne sont généralement pas aussi forts que les Saiyans, leur capacité à utiliser le Ki est toute aussi bonne.Les Nameks utilisent le Ki de manière plus mystique que certains autres peuples. Et ils l’utilisent de la même manière en combat.
De plus, les Nameks sont naturellement capables de détecter le Ki de leurs adversaires. Ils sont aussi en mesure de détecter s’ils ont affaire à un Ki maléfique ou si la personne en face d’eux est bonne.
Terriens
C’est assez rare de voir un Terrien utiliser le Ki, mais il y a cependant eu plusieurs Terriens qui ont réussis à le maîtriser dans Dragon Ball : Parmi eux, on retrouve Yamcha, Kuririn, Chaozu, Tsuru Sennin, Tao Pai Pai et Kamé Sennin.Une autre Terrienne, moins adepte, est Videl, qui a apprit le Bukūjutsu grâce à Son Gohan.
Elle peut voler, mais n’est pas du même niveau que les guerriers Z.
Les autres utilisateurs sont : Spopovitch et Yamū (qui ont développé cette maîtrise qu’après avoir été possédés par Babidi) et puis Olibu (qui l’a vraisemblablement appris dans l’autre monde).
Les Terriens ont également une prédisposition naturelle pour détecter le Ki de leurs adversaires. Mais cette capacité doit être apprise au cours d’un entraînement.
En raison de leur ignorance et de la nature non-naturelle de la maîtrise du Ki sur Terre, les Terriens de l’Age 767 à l’Age 774 croient, pour beaucoup (à cause de Mister Satan), que tout ce qui se rapporte aux techniques à base de Ki ne sont que des « trucages ».
Dans les évènements racontés dans le jeu Dragon Ball Online, en 804, Gohan écrit un livre qui s’intitule « Science révolutionnaire » et révèle ses études pour les arts martiaux et les techniques de contrôle avancé du Ki.
Comme durant l’Age 1000, de nombreux êtres humains se battent en utilisant des attaques à base de Ki, l’école d’épéiste Kikōkenjutsu, fondée par Son Goten et Trunks, se concentre à éduquer la nouvelle génération de guerriers Terriens à la canalisation du Ki et aux techniques à l’épée.
La nouvelle école de la grue établie par Ten Shin Han se concentre sur les dommages spirituels élevés : dans certains cas, l’utilisateur doit sacrifier sa santé pour utiliser des techniques puissantes.
Dans ce jeu vidéo, toutes les races jouables, y compris les Terriens, peuvent utiliser le Kaiōken, qui draine énormément d’HP (santé) et d’EP (Ki) chez son utilisateur.
Humains artificiels
Dans la plupart des cas, les humains artificiels ont une source de Ki non-naturelle ce qui implique bien souvent qu’ils aient une capacité de Ki presque illimité.Comme ce n’est pas une source naturelle, dans la plupart des cas on ne peut pas déceler leur énergie et donc les localiser grâce à celle-ci.
Les humains artificiels sont cependant incapables de détecter le Ki de leurs adversaires et ont besoin de radars ou d’appareils spéciaux pour ce faire.
C’est le cas de N°16, qui possède un Power Radar intégré, lui permettant de localiser et évaluer les forces de combat.
Certains humains artificiels peuvent également absorber le Ki de leurs adversaires ou encore toute forme d’énergie vitale et ainsi absorber entièrement un individu.
Kaiōs et Kaiōshins
Ces dieux ont généralement une énergie invisible.Kaiō utilise d’ailleurs la technique du Kiai pour assister ses élèves lors de leur entraînement, tout comme Kaiōshin de l’Est lorsqu’il combat Majin Boo.
Ce genre de techniques invisibles semble d’avantage l’apparat des dieux comme les Kaiōs et les Kaiōshins.
On n’a d’ailleurs jamais vu le Kaiōshin que l’on connaît utiliser des techniques visibles comme les Kikōha, dans l’œuvre originale ou dans l’anime. Bien qu’il en utilise dans les jeux vidéo.
Autres
De nombreux extraterrestres, les démons et autres créatures monstrueuses sont également capables d’utiliser leur Ki.Les membres de la race de Freeza peuvent utiliser le Ki naturellement, mais son totalement incapables de le percevoir. C’est la raison pour laquelle ils utilisent des Scouters.
Certains membres de cette espèce sont même capables de se transformer ou encore d’utiliser des formes plus adaptées pour réduire leur puissance qu’ils ne contrôlent pas totalement. C’est le cas de Freeza, qui utilise pas moins de trois formes de camouflage pour son Ki.
Coola, lui, se montre capable de contrôler et dissimuler son Ki, sans même avoir besoin de passer sous une forme plus faible.
Certains membres de la race des Majins sont également capable de maîtriser leur Ki, et parfois même, aussi, de le percevoir.
Le Ki divin
Il s’agit d’une rare forme de Ki introduite pour la première fois dans le film Dragon Ball Z : Battle of Gods, sorti le 30 mars 2013 au japon.Supérieur à l’utilisation normale du Ki, le Ki divin est utilisé par les dieux comme Beerus ou encore, très probablement, comme Whis, son mentor.
Le Super Saiyan God est également capable d’utiliser cette forme de Ki, puisqu’il surpasse très largement tout le monde.
Ainsi, ceux qui ne peuvent pas utiliser ce Ki spécifique ne peuvent absolument pas détecter ni connaître le Ki divin d’un de ses utilisateurs.
Références
[2] Nom utilisé par les Humains artificiels, Kaiōshin et Kibito pour qualifier le Ki.
[3] Nom utilisé par Yajirobé pour qualifier le Ki dans le chapitre 233 : « Vas-tu lancer le Genkidama ?!! ».
[4] Dragon Ball Chōzenshū 1 : Story & World Guide (2013)